Date du début de la recherche : 2009
Chercheur principal : Sylvain Bourdon
Cochercheuse ou cochercheur : Éric Yergeau, Rachel Bélisle, Manon Gosselin, Suzanne Garon
Personnel de recherche : Virginie Thériault, David Baril, Tanis Moreland et Jean-François Rodrigue
Partenaires impliqués : Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS)

Cette recherche évaluative porte sur la mise en œuvre des activités contenues dans les plans d’action des cinq commissions scolaires retenues pour l’expérimentation du Programme d’aide pour favoriser le retour en formation des 16-24 ans « Le plaisir d’apprendre, j’embarque quand ça me ressemble » de 2008-2009 à 2010-2011. Ce programme cible les jeunes adultes de 16 à 24 ans sans diplôme du secondaire qui ne sont pas rejoints par les commissions scolaires en formation générale ou en formation professionnelle. Fondé explicitement sur une approche écosystémique, ce programme vise à agir sur un ensemble de niveaux susceptibles d’avoir une incidence sur le retour en formation et la réussite des jeunes adultes : le jeune adulte, sa famille, son environnement éducatif (sa classe et son centre) et sa communauté.

En réponse à l’appel de propositions de cette Action concertée, cette recherche évaluative a comme objectifs : 1) de décrire la population desservie, les pratiques, activités et services mis en œuvre pour favoriser le retour et le maintien en formation de la population visée dans chaque commission scolaire (mise en œuvre); 2) de décrire, pour chaque territoire, l’offre de service à caractère éducatif ou susceptible de stimuler un retour en formation des jeunes adultes non diplômés; 3) d’identifier et de décrire les effets obtenus dans chaque contexte pour chacun des cinq systèmes visés (jeunes adultes, familles, classes, centres ou commission scolaires, communautés); 4) de déterminer la pertinence et l’efficacité du programme relativement à ses objectifs; 5) retourner l’information issue de l’évaluation aux milieux concernés de manière à favoriser l’amélioration des pratiques destinées à atteindre les objectifs du programme.

La recherche utilise une méthodologie mixte, qualitative et quantitative, dans le cadre d’une perspective d’évaluation réaliste (Realistic evaluation). Cette approche est des plus pertinentes au regard de l’orientation écosystémique du programme, de la diversité des contextes et des actions prévues dans les plans d’action. En plus de documenter les pratiques, activités et services mis en œuvre dans le cadre du programme, d’en évaluer la pertinence et les effets, l’évaluation mettra en lumière et permettra de comprendre les configurations de la programmation les plus appropriées à chaque contexte d’application. Ainsi, plutôt que de chercher à identifier les quelques facteurs qui sont les plus souvent, mais pas toujours, associés au succès, pour ensuite tenter de les généraliser à tous les contextes rencontrés, la démarche proposée cherchera à identifier avec qui le programme fonctionne, selon quels mécanismes et dans quelles circonstances. Une variété de sources d’évidences sera mobilisée pour atteindre les objectifs de recherche : documents, groupes de discussions, entretiens individuels et questionnaires, données d’observations et données populationnelles. Pour maximiser les retombées sur les pratiques, le projet compte aussi sur une stratégie de transfert des résultats aux milieux propre à favoriser l’apprentissage continu des différents paliers d’intervention associés au programme.